Publié le 29/06/2015

A la fin du régime des colonels et de la guerre entre la Grèce et la Turquie, à Athènes, j’avais vu Constantin Caramanlis traverser la place Syntagma au milieu d’une foule pour aller restaurer la démocratie en Grèce. Il rentrait d’exil en France dans un avion prêté par Giscard d’Estaing (il a demandé poliment si l’avion pouvait rester un jour ou deux de plus, au cas où…). Pendant tout mon séjour, ensuite, je n’ai payé aucune note de restaurants, de bars, ni de camping, et le matin, je trouvais souvent devant ma tente des pastèques, des melons, de la bière, du coca. Les grecs voulaient remercier la France qui les avait sauvé. Si on a prêté un avion jadis, on peut bien envoyer une bouée de sauvetage, aujourd’hui, non ?