Trop de blancs sur les écrans noirs

Hollywood vient de découvrir qu’il n’y a pas que des blancs dans le monde et que le cinéma américain, s’il veut maintenir son influence et ses profits, doit intégrer la diversité des peuples et des cultures (la goutte d’eau qui aurait mis le feu aux poudres aurait été la décision de faire jouer par un blanc le personnage de Michael Jackson et l’absence de noirs aux Oscars cette année). Mais, attention, il n’y a pas que les noirs!

Que faire, se disent les producteurs? Voilà quelques suggestions.

Des chercheurs viennent de publier le “portrait robot” de Jésus et des ses disciples: des petits noireaux avec les cheveux frisés et des gros nez. Donc, dans les prochains peplum, les studios californiens pourront employer des palestiniens, une minorité qui a plutôt besoin de cash en ce moment. Pour les films sur la dernière guerre, les découvertes récentes sur la morphologie d’Adolf pourront donner du boulot à une population de “niche”: il semble qu’Adolf, en plus d’être mono couillu, avait aussi un micropénis. On recherche donc activement des représentants de cette minorité-là (si elle existe).

Les films où figure Napoléon seront désormais réservés aux corses (une minorité très opprimée), de préférence petits, avec des hémorroïdes et un accent à couper au couteau. Jules César et les romains en général, c’est un peu comme Jésus, on pourra donner le rôle à des grecs, d’abord parce qu’il devait leur ressembler un peu et parce que les grecs, en ce moment, c’est comme les palestiniens. Jusque là, tout va bien. On se retiendra de refaire des films sur les Vikings pour ne pas être accusés de favoriser les grands blonds aux yeux bleus, ou alors on donnera là aussi les rôles à des palestiniens ou des grecs, ce qui ne sera pas plus aberrant que les Jésus blonds aux yeux bleus d’avant.

Aux USA, alors, comment faire? On a déjà à peu près tout filmé sur le massacre des indiens d’Amérique et l’esclavage des noirs, l’aliénation des noirs américains dans les banlieues et l’assassinat des leaders révolutionnaires noirs qui luttaient contre ce qui précède, la terrible solitude des mères noires célibataires obèses exploitées etc.. On passe sur les idées du genre Batman noir ou Superman en chef indien avé  les plumes, pas sérieux, ni suffisant.  Une seule solution pour satisfaire le besoin ardent de diversité sans faire de gaffe: ne  plus faire de films que sur des ultra minorités, comme des bretons-américains, ou même des corses- américains.

Côté scénario, ça risque d’être pauvre, un peu comme les films iraniens.

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