Pitié pour les grecs!

A la fin du régime des colonels et de la guerre entre la Grèce et la Turquie, à Athènes, j’ai vu Constantin Caramanlis traverser la place Syntagma au milieu d’une foule pour aller restaurer la démocratie en Grèce. Il rentrait d’exil en France dans un avion prêté par Giscard d’Estaing (il a demandé poliment si l’avion pouvait rester un jour ou deux de plus, au cas où…). Après, pendant tout mon séjour, je n’ai payé aucune note de restaurants, de bars, ni de camping et je trouvais souvent devant ma tente le matin des pastèques, des melons, de la bière et du coca. Les grecs voulaient remercier la France qui les avait sauvé. Si on a prêté un avion jadis, on peut bien envoyer une bouée de sauvetage, demain?